Avec un peu de retard, voilà le récit de ma semaine de vacances à Bali !

Etape 1 :

Nous voilà arrivées, Gaëlle et moi, dans la chouette ville d’Ubud, à peu près au centre de l’île. Tout petit hôtel très sympathique situé à quelques pas de la forêt des singes, que nous nous empressons de visiter dès le lendemain matin. J’ai adoré ! Des centaines de singes dans cette forêt très dense et humide, j’aurais pu les observer toute la journée. Entre les séances d’épouillage, les siestes, les bébés qui jouent, les mamans qui se réunissent avec leur nouveau-né, les bagarres, il y avait de quoi ! Les femelles sans bébé ont d’ailleurs tendance à essayer de voler celui des autres… vigilance constante ! Ambiance tout à fait particulière donc, atmosphère humide un peu pesante, et nous voilà plongées dans la culture balinaise avec un très beau temple immergé dans la forêt et les petites offrandes faites matin et soir. Ici la religion majoritaire est l’hindouisme, mais au nord de l’île par exemple, que nous avons visité plus tard, il y a plus de Musulmans. L’hindouisme est donc très présent à Ubud, et les offrandes biquotidiennes sont présentes absolument partout : dans les taxis, dans la rue devant chaque maison et boutique, dans les restaurants et bien sûr dans les temples. Ce sont de petits paniers en feuille de bananier, avec des fleurs, parfois des bonbons, un morceau de gâteau ou une cigarette, et toujours de l’encens. Le but est de satisfaire les mauvais esprits et donc de les éloigner. Une fois que l’offrande est posée et a été bénie, elle est considérée comme un déchet donc personne n’est choqué si l’on marche par mégarde dessus, ou si les chats des rues jouent avec.

Après la forêt des singes, nous partons à la découverte de la ville, avec le marché. Il est exclusivement destiné aux touristes et est un haut lieu de négociations : on peut très facilement diviser le prix par trois ! Curieuse de découvrir le « vrai » marché destiné aux Balinais, j’y suis retournée tôt le matin suivant (à partir de 8 heures le marché traditionnel s’efface pour laisser place à ces centaines de stands de souvenirs). Et là, changement radical, j’étais la seule touriste je crois, et j’ai pu admirer les stands de fleurs. Car bien sûr, pour faire autant d’offrandes, le volume de fleurs à produire pour la ville d’Ubud est impressionnant ! Tous les Hindous doivent s’approvisionner régulièrement en fleurs et feuilles de bananier.

L’après midi nous avons suivi un sentier serpentant entre les rizières et surplombant une rivière, c’était magnifique.

Le lendemain nous choisissons l’option de quelque chose d’un peu plus organisé : avec un couple de Français et deux guides nous allons au pied du Mont Batur où les coulées de lave les plus récentes sont encore bien visibles. Départ tôt le matin, petit déjeuner dans un restaurant avec vue panoramique sur les montagnes. Encore un peu de route, puis nous attaquons la partie la plus intéressante : une descente de 25 km en VTT au cours de laquelle on a traversé de nombreux petits villages et rizières. Nous avons fait de nombreux arrêts au cours de cette descente pour profiter des vues magnifiques et essayer de mieux comprendre la culture balinaise. Visite d’une maison traditionnelle, fabrication d’une offrande, explications sur les temples, visite de plantations de café, dégustation de nombreux thés et cafés … Une journée bien remplie ! Les guides étaient adorables, j’en garde un excellent souvenir. L’omniprésence de la religion est impressionnante à Ubud et dans les petits villages environnants : chaque famille a son temple. Si une famille gagne bien sa vie, elle investira l’argent en améliorant son temple, en y ajoutant des dorures. Dans les rues des villages on tombe parfois sur d’immenses décors autour de l’entrée d’une maison : cela signifie qu'il y a eu un mariage récemment !

Sur la route nous avons vu le temple situé au centre de Bali. Il a une importance toute particulière et il y a un règlement un peu spécial pour pouvoir y entrer … (cf. photo !)

Pour l’anecdote, à Bali est produit le café le plus cher du monde : le café Luwak. Ce café est produit à partir des graines de café trouvées … dans les excréments du Luwak ! Le petit mammifère digère une partie de la graine, ce qui donne ensuite un brevage beaucoup plus doux que le café classique. On peut se demander qui a bien pu avoir l’idée de chercher du café dans des excréments et pourquoi. Ce sont en fait les Néerlandais qui ont interdit aux indigènes de récolter le café pour leur usage personnel. Ils ont tenté de contourner la règle en cherchant un autre moyen, et ont remarqué que le Luwak était amateur de café et pouvait le « cueillir » pour eux !

Le lendemain il était déjà temps de partir pour la prochaine destination : Pemeturan, au Nord-Ouest de l’île. Nous n’avons voyagé qu’en taxi, les tarifs étant très intéressants et négociables, et le style de conduite balinais nous donnant moyennement envie de louer une voiture… Ici la conduite est tout un art ! Concrètement, on dirait qu’il n’y a pas vraiment de règles, chacun fait ce qu’il veut quand il veut, du moment qu’il a un bon klaxon. Le klaxon, selon la longueur, la répétition et la tête du conducteur, peut vouloir dire : je vais tourner (pourtant il y a bien des clignotants sur les voitures, j’ai vérifié…), désolé, merci, bonjour, attention, au revoir, je vais doubler, laisse-moi doubler (très utile pour les motos qui ont la fâcheuse tendance à rouler en plein milieu de la route) ou évidemment l’usage le plus courant en France : « ******* !! ».

Sur la route nous nous arrêtons au temple Ulun Danu, un des plus connus de Bali. Super beau !

Etape 2 :

Pemeturan : tout petit village avec une seule rue goudronnée, à deux pas de la plage.

La découverte de l’hôtel a été géniale : des fleurs partout, une super piscine, une salle de massage, un restaurant tout mignon. Et un personnel adorable. Nous avons bien profité de tout ça pendant cette après-midi de rêve. Sans oublier la chouette plage avec plein de poissons partout !

Le lendemain, nous partons pour une journée de snorkeling (masque, tuba, palmes) sur la toute petite île de Menjangan. 30 minutes de traversée sur un petit bateau, et c’est parti pour plus de deux heures magiques ! C’est probablement mon meilleur souvenir de Bali, surtout que c’était une première. C’était absolument magnifique, un monde à part, des coraux partout, des milliers de poissons de toutes les formes et couleurs, tellement nombreux qu’on pouvait les toucher régulièrement. Une eau limpide donc une visibilité parfaite … le rêve !! Nous étions avec des plongeurs ayant déjà fait beaucoup de sites réputés dans le monde : c’était le plus beau qu’ils aient vu !

Le lendemain je suis allée découvrir l’arrière-pays de bon matin, suivant un petit chemin serpentant d’abord entre habitations et fermes, puis s’enfonçant dans la montagne. Magnifique, et les habitants très souriants et accueillants. C’est d’ailleurs assez drôle, à Bali tous les enfants apprennent l’anglais à l’école et sont tous contents dès qu’ils voient un touriste de lui dire « Hello ! » ou « Where are you from ? ». Lors de notre descente à vélo à Ubud, nous avions des concerts de « Hello !! » et des grands sourires tout au long du chemin.

Etape 3 :

Taxi à nouveau pour aller jusqu’à une autre petite ville peu touristique : Amed. Tout comme à Pemeturan, aucun distributeur de cash, c’est la campagne balinaise !

Hôtel à flan de montagne, au bord de l’eau. La piscine à débordement donnant sur l’océan, c’est le pied !! On peut y passer des heures.

Niveau nourriture, c’est vraiment très bon à Bali : épicé mais pas trop, entre chinois et indien, on s’est régalées tout du long ! Et pas cher du tout en plus, ici pour 2 euros on peut avoir un repas complet copieux.

Le lendemain, nous allons visiter un temple aquatique à moins d’une heure de route d’Amed : le Tirtagangga. Magnifique, et on a même pu se baigner dans la piscine du roi !

Ce temple a été la dernière merveille que nous avons vue à Bali, il était déjà temps de repartir. Une chose est sure, j’aurais pu rester deux fois plus de temps sur cette superbe île !

Bali

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