Taricaya, semaine 5

Les semaines continuent de défiler à la vitesse de l’éclair, je n’arrive pas à croire que je sois déjà à mi-chemin, plus que 5 semaines à Taricaya !! Beaucoup sont partis du camp cette semaine ou partiront très prochainement, les au revoir sont toujours difficiles ... Une nouvelle fournée de volontaires tous frais et bien en forme devrait arriver mi-juin, s’ils sont aussi chouettes que les précédents ça ne sera que du bonheur !

Les activités sont toujours aussi variées, et un peu plus d’efficacité pourrait être envisagée parfois. Couper du grillage bien costaud pour les cages de nos énergiques félins à la pince coupante qui ne coupe pas, ça prend un certain temps et ça abîme bien les mains.

Je suis passée à l’étape 2 du projet d’observation des singes : toutes les minutes, il faut noter leur position dans la cage (sol, grillage, branches) et leur activité (se reposer ; manger/boire ; interagir = se battre, s’épouiller, papoter autour d’une bonne banane... ; se déplacer ; s’occuper de soi = se gratter l’oreille par ex). En théorie, c’est super facile. Mais lorsqu’il y a 8 singes à observer pour 4 volontaires et que quand on baisse les yeux pour noter ils se tapent des sprints, il y a des petits accidents. Du genre passer 5 minutes à observer le même singe que son voisin, ou simplement ne plus avoir aucune idée de qui est qui. Parce qu’une fois qu’on a perdu de vue ses singes, pour les identifier à nouveau il faut qu’ils se trouvent dans une position qui le permette. Pour illustrer : X a le cucul plus jaune que Y, mais X et Y sont bien posés sur leur postérieur.

Mardi, j’ai passé la journée dans un autre centre de secours pour animaux. Pour s’y rendre il a d’abord fallu aller en ville avec l’heure et demi de pirogue habituelle, puis une heure de touc-touc sur une piste bien défoncée et gadouilleuse où les traversées de cours d’eau se font sur des planches de bois peu engageantes. On était là pour assister un chercheur qui voulait faire des analyses de l’ADN de deux espèces de Red Howler Monkeys qui pourraient en fait être une seule et même espèce. Une simple prise de sang est suffisante, l’ADN sera ensuite amplifié pour l’avoir en grande quantité et faire plein de trucs avec. Avant la prise de sang, les singes sont un à un capturés et endormis.

La chaleur a été particulièrement écrasante ces derniers jours, avec une épidémie de flemme vendredi après-midi et aucune inscription aux activités facultatives.

L’attraction de la semaine a certainement été la nouvelle évasion de Bieber, le Squirrel Monkey. Il est rusé, ce Bieber. Après plusieurs morsures plus ou moins graves chez les participants de la traque (les morsures de singes ont une fâcheuse tendance à s’infecter, pas joli joli), le petit rebelle a été maîtrisé.

Samedi midi on a tous été invités chez la sœur de la cuisinière du camp pour manger la biche chassée cette semaine, ils ont le sens de l’accueil, ces Péruviens !

Les bobos de la semaine : mains pleines d’ampoules, et une dent cassée !

A la semaine prochaine ;)