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Aventures de césure
23 décembre 2013

C'est parti pour la Gwada !

Voilà déjà 20 jours que je suis sur l’île aux belles eaux, le temps file !

Je vis dans un studio intégré à une villa habitée par une famille chaleureuse et accueillante. Le Dimanche de mon arrivée, Yolène (la maman) m’attendait à l’aéroport, le sourire aux lèvres. Nous avons ensuite passé près de deux heures à tenter de trouver le bureau d’étude où je devais aller travailler le lendemain … en vain ! J’ai donc débarqué Lundi matin dans la zone industrielle de Jarry sans vraiment savoir où aller, et j’ai finalement pu contacter mon boss pour qu’il m’aiguille … Et effectivement impossible de trouver sans aide ! Le bureau est en fait tout petit, en haut d’un immeuble et sans aucune indication. Je fais donc connaissance avec mon nouveau patron, intarissable au sujet de la biodiversité guadeloupéenne. Je réalise assez rapidement qu’il n’a pas de salariés : après avoir tenté l’expérience il a réalisé qu’il préférait travailler seul et donc il fait appel à des chargés de missions extérieurs. Je serai donc généralement seule avec lui pendant plus de 4 mois ! Mais heureusement j’ai déjà été amenée à rencontrer d’autres personnes impliquées dans les affaires en cours.

Le bureau est une sorte de caverne d’Ali Baba remplie du sol au plafond de centaines de thèses et livres poussiéreux, je m’y suis déjà noyée un certain nombre d’heures. 

Je reviens sur mon logement : il est situé aux Abymes, une sorte de « grande » (tout est relatif, ça reste en Guadeloupe) banlieue de Pointe-à-Pitre. Je ne suis pas trop loin du travail, mais en fonction de l’heure je mets entre 15 minutes et plus d’une heure pour m’y rendre. Hé oui, j’ai vite été confrontée au problème majeur de la Guadeloupe : la circulation ! Le problème à mon avis n’est pas la quantité de voiture, mais les intersections : je n’ai encore jamais vu un feu tricolore fonctionner. Du coup je me suis familiarisée avec le mode de conduite guadeloupéen : ça se rapproche de Paris en fait ! On fait du forcing tout le temps, sinon on ne bouge pas.

Niveau climat, il fait chaud mais on est encore dans la saison humide donc il pleut très régulièrement. Du coup pas de randonnée pour l’instant, c’est trop dangereux avec un risque important de pluie. En Janvier ça devrait s’améliorer, et les découvertes pourront commencer. Je suis tout de même allée à la Pointe des Châteaux mon premier weekend, mais ça méritera d’y retourner un jour plus clément ! La mer déchaînée est fascinante à regarder, cela dit.

Le weekend dernier je suis allée à la Désirade, une petite île au large de la Guadeloupe, avec Kirsti et son papa Christian que j’ai rencontrés au club de sport où je vais, et Karen, une Danoise qui prend des cours de français avec Christian. La mer était particulièrement démontée, la veille la force des vagues avait brisé trois vitres du ferry ! Malmenés  pendant une heure, nous avons d’autant plus savouré la récompense de l’arrivée sur l’île. La quiétude, l’apaisement, le silence … quel bonheur ! Nous louons des vélos et entamons la route littorale, profitant des chants des fidèles s’élevant des églises grandes ouvertes. Christian nous montre la maison dans laquelle il a grandi (son papa est né à la Désirade). Elle est située dans la zone des 50 pas géométriques, il est donc compliqué de la récupérer et actuellement elle est squattée par des gens qui pourraient en être expulsés d’un moment à l’autre si la destruction de la maison est décidée.

Après l’effort fourni sur nos vélos (il y avait des bonnes montées) et un épisode pluvieux soudain (qui m’a d’ailleurs permis d’apprendre à Karen la délicate expression « Il pleut comme vache qui pisse », qu’elle a adorée), nous nous réfugions dans un restaurant que mes compagnons connaissent bien. On pique une tête entre deux averses, puis on se régale ! Christian prend de la langouste grillée et nous a toutes fait goûter, à notre plus grand plaisir : un vrai délice !! Kirsti prend du poulpe, Karen se laisse embarquer et fait le même choix, en quête de nouvelles sensations culinaires. Plus prudente, ça sera la dorade pour moi. 

Après cette pause bienvenue, c’est le trajet du retour pour ensuite reprendre le ferry et affronter à nouveau les vagues folles.

Une nouvelle semaine de travail passe, et c’est déjà le dernier weekend avant Noël ! Je ne réalise pas, ça doit être le mélange de ce climat inhabituel et de l’éloignement familial. Mais oui, c’est bien Noël, les gens s’agitent pour trouver les derniers cadeaux et acheter des dindes monstrueuses.

J’espère tester des mets typiques du Noël guadeloupéen bientôt, et en attendant je vous souhaite d’excellentes fêtes de fin d’année !

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